18.10.2018
Sarah

J’ai un diagnostic de trouble de personnalité limite. Je suis toujours partagée entre en parler ou pas parce que ce diagnostic-là est très stigmatisé dans notre société…mais bon, je te raconte quand même mon histoire. Pendant mon adolescence, j’ai vécu beaucoup d’instabilité; je me suis promené d’une famille d’accueil à une autre et j’ai souvent changé d’école et de cercle d’amis. À 18 ans, mon diagnostic a été confirmé et les années suivantes ont été assez intenses. Maintenant, je suis suivie dans un programme spécialisé à Montréal. La première année là-bas a été extrêmement difficile, j’étais très résistante à la thérapie. Mais maintenant, je vois la lumière au bout du tunnel.
La thérapie me permet de mieux comprendre mes réactions qui sont souvent dans le ‘’tout ou rien’’, mais j’ai encore des fragilités. Par exemple, quand je suis en relation avec une personne d’autorité, pour moi, si c’est pas fusionnel, c’est qu’il n’y a pas d’affection. J’ai de la difficulté à me dire : ‘’Mon psy peut m’apprécier même s’il me prend pas dans ses bras’’. Aussi, quand ça devient trop intense pour moi, je peux en arriver à me faire mal. C’est dur à comprendre, mais quand je suis dans des niveaux de souffrance intérieure tellement forts, je ressens plus la douleur de la même manière. C’est comme si ça me soulageait…j’ai l’impression de laisser sortir la souffrance qui est à l’intérieur de moi.
Ça fait longtemps que j’ai mon diagnostic et je me demande souvent pourquoi c’est encore dur comme ça…je veux tellement changer. Je sais que l’intensité des personnes qui ont un trouble de personnalité limite peut être difficile à supporter pour les autres, j’ai pas de difficulté à me l’imaginer. Mais ce qui est important de comprendre, c’est que pour nous aussi c’est vraiment intense… et c’est surtout très souffrant. J’aimerais donc ça me réveiller un matin et réaliser que les critères 1,2 et 3 de mon diagnostic sont partis. Ça se peut-tu? (rires).
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Voici un programmes public offerts aux personnes qui ont un trouble de la personnalité limite :
Institut universitaire en santé mentale de Montréal
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Un autre programmes public offerts aux personnes qui ont un trouble de la personnalité limite :
Institut universitaire en santé mentale Douglas
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