08.02.2021
Alexandra

J’avais 22 ans quand j’ai réalisé que je faisais de l'anxiété et que j’en souffrais. Ce jour-là, je revenais de voyage et j’avais trois choses à faire dans ma journée. J'étais dans mon lit le matin et ça ne marchait pas. J'étais terrifiée et je me demandais comment j'allais pouvoir faire ces choses-là. Il m’arrivait aussi de faire des attaques de panique. Peu de temps après, j’ai commencé à prendre des antidépresseurs. J’étais réticente mais je savais que je n’avais pas vraiment le choix si je voulais continuer à fonctionner. Et je me disais aussi qu’une aide en psychothérapie serait utile. J’ai pu consulter une psychologue au CLSC pendant deux ans. J’ai eu la chance, à ce moment-là, qu’il n’y ait pas une longue liste d’attente.
Le progrès que j'ai fait est incroyable et je peux dire que le système public m’a bien servie. À travers ça, j'ai appris à me connaître. La psychothérapie m'a aidée à comprendre ce que je ressentais et à mettre mes limites. J’ai appris à donner de l’espace à cette anxiété pour qu’elle puisse exister plutôt que tenter de l’étouffer. J’ai eu tendance à vouloir la refouler, mais elle avait juste envie de crier plus fort, et donc, elle prenait le contrôle. Méditer, écrire, lire, courir et la présence de mon chien sont des choses qui me font du bien. J'ai appris à être bien avec moi-même. Personne ne peut t’aider autant que toi-même, alors vaut mieux miser sur soi.
Aujourd’hui, j'arrive à vivre malgré l’anxiété. Je ne crois pas qu'il y ait une fin à ce cheminement-là et moi je trouve ça beau. Oui ça peut être plus intense par moments, mais au moins je ne suis pas au neutre à ne rien vivre! Et j'ai maintenant une boîte à outils pour faire face à ce que la vie m'apportera.
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